L’obsession de se faire passer en premier

3127274753_2_3_ldk1Fkby

Se faire passer en premier est le leitmotiv en vogue sur tous les blogues ces derniers mois, voire ces dernières années.

Tu ne te sens pas trop bien? On te demandera si tu te fais passer en premier. Tu as envie de te caser? On te demandera si tu t’es assez fait passer en premier avant de t’engager. T’as peur de t’engager? On te dira que ce n’est pas grave, que le plus important est que tu tiennes les engagements que tu as pris envers toi-même. T’as de la peine à cause d’un gars? On va minimiser ta tristesse en te disant qu’il n’est pas important, que tu es la seule personne qui compte. Tu vis une rupture? Encore là on va la minimiser en te disant que tu es la seule personne avec laquelle tu vivras toute ta vie et que c’est là-dessus que tu dois focaliser.

Faire des sacrifices pour quelqu’un? Ark, non. Ça ne fonctionne plus comme ça. Faire des compromis non plus. On cherche celui ou celle avec qui tout va s’emboîter parfaitement. Celui ou celle qui serait prêt à partir en voyage au Laos durant trois mois demain matin si nous étions prêts à y aller demain matin. T’es pas assez wild et t’as envie de compléter ta maîtrise avant? Bof. Moi je suis ailleurs. Moi je suis libre. Moi je m’écoute et j’écoute tout ce que mes envies me disent. (Notez la récurrence du moi.) Tant pis pour toi si tu n’es pas prêt à me suivre, parce que moi, il est hors de question que je t’attende. On a juste une vie à vivre. Yolo, comme diraient certains.

Plus besoin de s’améliorer non plus. Nos parents nous ont toujours dit que nous étions les humains les plus parfaits de la planète terre et même de l’univers. Même lorsqu’on a tort, on a raison. Plutôt que de travailler sur nous, on préfère se faire croire qu’on n’est juste pas avec la bonne personne; que la bonne personne va nous accepter au complet sans qu’on ait à améliorer quoi que ce soit. L’autre doit parfaitement accepter notre imperfection sans que ce soit réciproque.

kkkk

On se réveille le matin, on ouvre notre page Facebook et on voit que notre amie du secondaire s’est fiancée. Au lieu de trouver ça beau, on fronce les sourcils en trouvant presque archaïque que des gens de «notre âge» se marient ou aient des enfants. T’sé, ce n’est tellement pas ça la vie. On se plait même à croire, souvent à tort, que les gens qui s’engagent sont condamnés à vivre une vie plate, prévisible et tracée à l’avance. Une vie qui se déroulerait dans un bungalow derrière Les galeries de Terrebonne avec un chien et pour seules vacances une semaine à Cuba deux fois par année. Nous, on est ailleurs. On veut s’engager mais la liste de «mais» se déroule jusqu’au plancher chaque fois qu’on rencontre quelqu’un.

11828736_10207520194585538_9221532080689019529_n

Nous sommes constamment bombardées d’images laissant sous-entendre que les vraies femmes de tête n’en laissent pas passer une. Inconsciemment, on tend de plus en plus vers cette image. « Virginie, 23. Entrepreneur. I don’t make excuses. I make results. » Il faut être dans l’ère du temps; le temps où nous n’avons du temps que pour notre personne et notre épanouissement. Il faut se faire passer en premier en tout temps.

On a aussi perdu à l’art de pardonner. Il t’a fait chier? Quitte-le. Tu n’as pas à endurer ça. Il a commis une erreur? Laisse-le aussi, car tu n’as pas non plus à vivre avec ça. Ne reste surtout pas pour essayer de comprendre ce qui s’est passé; pour essayer de travailler avec lui en équipe afin que ça ne se reproduise pas. On a presque peur que pardonner rime avec faiblesse.

Il se sent moins bien depuis quelques jours? Sois exaspérée. Tu n’as pas à te faire passer en deuxième et écouter ses problèmes. Après tout, tu as aussi les tiens et ils sont aussi importants que les siens, non? Toutes tes amies te le diront autour du martini fancy à 12$ que vous êtes en train de boire. Balaie tout ce que vous aviez du revers de la main et arrange-toi pour trouver quelqu’un de parfait.

Au fond, ne tombe jamais en amour avec un autre être humain; tombe en amour avec un robot que tu pourras programmer. Parce que deux personnes se faisant toujours passer en premier, ça se pile dessus. Ça se fonce dedans. Parfois, pour pouvoir avancer, il faut laisser l’autre passer devant et accepter d’être en arrière pour quelques pas.

19 réflexions sur “L’obsession de se faire passer en premier

  1. Ce texte tombe pile. Il m’a tellement fait du bien et surtout, il m’a aidé à comprendre pourquoi j’étais autant «mêlée». Je me suis laissée avoir au jeu de la pression sociale et des idées tellement (trop !) «parfaites» qu’on nous fait miroiter concernant ce que devrait être une «vraie» relation de couple. Merci Virginie pour ce magnifique texte.

    J’aime

  2. Je ne voyais pas ça comme ça, mais c’est vrai que ça a plein d’effets pervers, ce genre de discours. Moi je voyais plus le côté « La seule personne sur laquelle je peux travailler, sur laquelle j’ai un certain contrôle, c’est moi-même, alors il faut que j’arrête d’essayer de changer autrui ». Genre essayer de travailler sur moi-même avant de pointer mon chum du doigt. Et pour ce qui est des sacrifices, il y a aussi l’autre extrême qui existe, comme quoi il faudrait toujours faire des sacrifices et ne JAMAIS penser à soi-même, discours qui est tout aussi dommageable. Comme quoi, le paradis se trouve probablement entre les deux (oui aux sacrifices, mais pas en tout temps, et surtout pour les gens qui comptent réellement).

    Aimé par 1 personne

  3. Magnifique article qui prend à rebrousse-poil un peu tout ce qui se dit actuellement, aboutissant à un « me, myself and I » très désagréable où les gens finissent par se plaindre qu’ils sont toujours tous seuls et ne comprennent pas pourquoi. Je dois avouer que je me suis parfois reconnue aussi, et c’est des éléments que je suis en train de travailler en ce moment. Parce qu’au lieu de chercher la « personne parfaite », il faut devenir cette « bonne personne ».

    J’aime toujours autant te lire. Bravo pour ta plume.

    J’aime

  4. Je sens beaucoup de colère dans ce billet. J’en comprends le sens et je suis d’accord avec une partie seulement. Tout n’est pas tout noir ou tout gris dans la vie. Se choisir ce n’est pas arrêter de travailler sur soi et ne pas accepter les autres. Je connais tant de femmes d’affaires qui en arrachent et qui n’ont pas peur de le dire. La douceur et l’acceptation ça commence dans la manière dont on parle aux autres et j’ai l’impression de venir de recevoir un dix roues en pleine face!
    Se choisir c’est écouter sa petite voix en dedans, that’s it. C’est mon avis.
    On est tous imparfaits. Je crois simplement qu’il faut faire face à certaines choses pour avancer et que la frustration n’est pas un bon moyen d’y arriver.

    J’aime

    • Oh, il ne faut pas faire l’erreur de me faire dire des choses que je n’ai pas dites. Il n’y a aucune, mais alors là, aucune colère dans ce billet. Ce n’est qu’un constat – celui de l’obsession envers soi. Si tu as l’impression de recevoir un «dix roues en pleine face», c’est peut-être parce que ces mots te parlent plus que tu ne le voudrais (peut-être pas non plus). En effet, tout n’est pas noir ou blanc* dans la vie. De plus, je ne vois pas où j’ai écrit que travailler sur soi voulait dire ne pas accepter l’autre. Pour accepter quelqu’un d’autre dans sa vie, il est évident qu’il faille d’abord s’accepter soi-même, ce qui peut demander un processus long et ardu. Cependant, là n’est du tout l’essence du billet et je comprends difficilement que tu aies pu le percevoir ainsi. Je ne comprends pas non plus le «Se choisir c’est écouter sa petite voix en dedans, that’s it». Qui parle de «petite voix» ou de ce que devrait définir le fait de se choisir? Est-ce écrit quelque part que les gens ne devraient pas se choisir? Je suis assez confuse… Je crois qu’il y a beaucoup d’incompréhension dans ce message, car personne ici ne semble frustré, comme le laisse sous-entendre la dernière ligne. Bonne soirée!

      J’aime

      • Salut Virginie,
        Je te dirais que je ne ressens pas de la frustration dans ton texte pour ma part, mais je trouve en effet que les mots que tu choisis peuvent porter à confusion. Je trouve aussi que tu ne prends pas beaucoup en compte que nous sommes issus d’une culture où nous faisons souvent ou presque tout le temps les choses « pour les autres ». Dans l’apprentissage de l’écoute de soi, il est inévitable que l’on aille trop loin de l’autre côté, et à mon avis c’est correct et nécessaire. C’est un processus d’apprentissage comme un autre. Ça génère des frustrations et c’est correct, parce que les émotions c’est ça que ça fait, ça nous meut, ça nous met justement « en motion ».

        Ceci étant dit, justement, nous sommes peut-être portés beaucoup à penser à nous ces temps-ci en faisant fi de la réaction des autres, mais c’est probablement nécessaire de faire ce passage pour apprendre à briser cette culture du plastique, la fausse politesse et les mensonges que l’on raconte à nous-même et à tout notre entourage à longueur de journée. C’est certain qu’à un moment donné viendra avec ça l’apprentissage que chaque acte a sa conséquence, mais en ce moment c’est à mon avis très correct qu’on apprenne à se respecter et à mettre nos limites, à être des êtres humains libres et uniques plutôt que de se confiner uniquement à nos rôles sociaux qui accomplissent machinalement leur « fonctions prédéfinies », que ce soit élève, professionnel, chum ou blonde, parent ou autre.

        De toute manière, qu’on on s’écoute réellement et qu’on tien à une relation, le réflexe de faire des sacrifices vient d’un endroit à l’intérieur de nous, un endroit profond, et non pas d’une obligation que notre entourage nous impose, d’un conseil qu’une ou un ami nous a donné de dire « tu devrais faire ceci ou cela ». Les conseils peuvent toujours êtes là, toujours être donné, mais la décision doit venir de l’intérieur et non d’une pression extérieur. Du moins c’est mon avis personnel, ma vérité à moi. Je ne tiens pas à l’imposer à qui que ce soit mais c’est important pour moi de la partager!

        J’aime

      • Je nuancerais tes propos, si tu me le permets. Il est vrai que nous agissons souvent «pour les autres», mais remarques-tu que dans bien des cas, nous agissons «pour les autres» pour nous sentir valoriser et non pas pour les faire passer en premier? Par exemple, je vais me maquiller, non pas pour plaire aux autres, mais par peur de leur déplaire. Je vais bien m’habiller même si ce n’est que pour aller à l’épicerie, non pas pour plaire aux autres, mais par peur qu’ils me jugent. Nous vivons constamment dans la crainte de l’autre, dans la peur de ne pas être suffisant, puisque ne pas être suffisant pour les autres, c’est (faussement) être insuffisant pour soi. Dans le spectre de la superficialité, il est vrai que l’oeil de l’autre compte énormément. Cependant, il est très rare que les gens (je m’inclus) acceptent réellement de faire passer l’autre en avant le temps d’un moment (et cela doit être réciproque, hen). Il est rare que des gens disent : «J’aimerais faire ceci, mais tu n’es pas prêt, je suis prête à attendre» ou encore «Je comprends que tu ne sentes pas bien ces temps-ci. J’accepte de faire passer mes problèmes en deuxième momentanément.» Et c’est autour de ça que s’articule ma réflexion.

        De plus, je précise que je parle des relations sentimentales et non pas du reste. Si tes parents souhaitent que tu étudies en médecine alors que tu souhaites étudier en littérature, j’espère vraiment que tu feras passer tes intérêts en premier. Seulement, pour qu’une relation amoureuse fonctionne, les deux individus la composant doivent être prêts à faire des compromis de temps à autre. Une relation, ce n’est pas simplement Je+Je. Les deux «Je» doivent devenir un «Nous». (Selon moi)

        Aimé par 1 personne

  5. Virginie, tes mots résonnent comme une tonne de brique. Ils viennent chercher carrément les sentiments qui m’habitent depuis ma rupture.
    Ai-je des tords dans cette rupture? Évidemment.
    Est-ce que nous avions des tords? Bien entendu.
    Étions-nous parfait? Bien sûr que non, il n’y a que les idiots qui se croient parfait.
    Alors pourquoi vouloir continuer dans une relation avec un être imparfait?
    Parce que nos imperfections alliées aux imperfections de la personne aimée font de nous un être unique qui est complet.
    Doit-on travailler pour atteindre cet personne complète? Effectivement…
    Est bien égocentrique la personne qui ne pense qu’à elle.

    J’aime

  6. Je crois que dans la vie il faut s’avoir faire la pars des choses… il y aura toujours les 2 extrêmes, soit toujours faire passer l’autre avant sans se soucier des soi ou soit se faire passer avant sans se soucier de l’autre… c’est toujours une question d’équilibre et savoir le maintenir est loin d’être évident, des fois on est trop d’un côté ou des fois on est trop de l’autre mais parfois de temps à autre l’espace d’un moment il arrive qu’on trouve le juste milieu 🙂

    J’aime

  7. Je suis contente d’avoir pu lire ce texte rondement mené.
    Je suis avec mon premier (et dernier j’espère) petit ami depuis 6 ans et nous vivons heureux et épanouies.
    Malheureusement dans notre entourages tout le monde me dit que les filles comme moi se sont des papillons et que je ne pouvais pas me contenter de lui seul (Trop jolie et sociable pour rester fidèle?)…Et bien je me suis toujours dit que c’était ridicule et que notre vie à deux était bien assez pimenté.
    Vous m’avez redonné l’espoir. Enfin quelqu’un qui me dit « Oui, c’est possible est ça marche ».
    Merci. 🙂

    Aimé par 1 personne

  8. Bonjour.
    Je vais me permettre de donner un avis un peu dissonant…
    Moi, je trouve ce texte condescendant envers « les autres », et j’attribue cette condescendance à une forme d’arrogance de la jeunesse. Je pense que penser de manière aussi péremptoire et jugeante est typique d’une jeune vie. Je le ressens d’autant plus que j’ai été jeune, radicale et tranchée dans mes jugements. Mais la vie m’a rappelée à l’ordre.
    Pourquoi je trouve ce texte condescendant ? Parce qu’il évoque « les autres », eux, ceux qui sont narcissiques et autocentrés, ceux qui sont incapables de s’intéresser à leur entourage, a fortiori à leur conjoint, ceux qui prônent l’égoïsme et rejettent les compromis, l’attention portée à l’autre etc. N’est-ce pas caricatural ?
    Parce que dans ce texte, il y a l’auteur et les autres. Et que les autres font moins bien que l’auteur (c’est mon ressenti à la lecture). Que les autres restent une masse indifférenciée « on », « ils », « tu »… Les autres, c’est eux, mais finalement, c’est nous, non ? En tout cas, ça se lit ainsi, soit on pense pareil que l’auteur, soit on fait partie des « autres ».
    Parce que, pour finir, dans la vraie vie, des gens décrits par Virginie, je n’en connais pas. Peut-être suis-je une exception.
    J’apprécie malgré tout ce texte parce qu’il fait réfléchir. Et qu’il me permet de voir le chemin parcouru entre la jeune femme que j’étais et celle que je suis devenue. Je me préfère maintenant car je prends soin de moi, je me respecte beaucoup plus, et j’ai beaucoup plus de bienveillance à l’égard des gens que j’aime (et même ceux que je n’aime pas). L’un n’empêche pas l’autre, au contraire, même !

    Aimé par 1 personne

    • En effet, bien que loin d’être parfaite, j’ose me dissocier de cette propension à l’égoïsme partout et en tout temps. Cela fait-il de moi un être parfait? Aucunement. Je dirais même : au contraire! Comme tout humain, je suis faite de limites et ce n’est pas car je n’en parle pas dans ce texte que je prétends être meilleure que les «autres». Cela reste cependant un fait : je ne suis pas comme ça et j’ai remarqué la tendance avec laquelle nous (les gens) étions pris dans un espèce de délire généré par des photos Instagram et des phrases pré-fabriquées, dans lesquelles l’atteinte du bonheur ultime consiste à se faire passer en premier, en tout temps et en tout lieu. Ironiquement, nous pouvons aussi remarquer que nous n’avons jamais autant crié à l’amour qu’aujourd’hui. Nous voulons tous tomber amoureux, mais nous ne voulons rien changer à notre quotidien. Nous sommes en quête de la personne parfaite, sans défaut (mais qui accepteras les nôtres) et qui va avoir été fabriquée sur mesure pour nous. Ce n’est pas un jugement, c’est un constat.

      Je ne suis ni radicale ni tranchée dans mes jugements. Simplement, j’observe. Je fais partie intégrante de cette génération. J’y évolue tous les jours. Je ne sais pas de quelle génération vous êtes (référence à : « j’ai été jeune »), mais c’est peut-être pour cette raison que, dans «la vraie vie», vous ne connaissez personne agissant ainsi. J’ai simplement de la difficulté à comprendre comment peut-on prétendre vouloir partager (partager implique une division) un quotidien à deux* si l’on souhaite poursuivre notre vie comme si nous étions seuls*. Là est l’essence du texte. Prendre soin de quelqu’un ne veut pas dire ne pas prendre soin de soi (je ne peux compter le nombre d’heures que je prends pour m’occuper de ma petite personne) et il faut évidement se respecter d’abord et avant tout avant de pouvoir respecter les autres!

      J’aime

  9. Un article qui résume bien la ligne parfois difficile à tracer entre le respect de soi et un certain narcissisme bien-pensant. Je suis assez d’accord avec l’auteure comme quoi il y a une sorte de dérive du discours populaire « d’empowerment » vers une sorte d’obligation de penser D’ABORD et TOUJOURS à soi. Tout discours populaire a ses travers, et risque d’être mal interprété. L’idée de « se faire passer en premier » contient en effet ce risque qu’on ne pense QU’à soi.

    Je crois que l’idée fondatrice de ce discours, pourtant, est tout le contraire. En apprenant à se respecter, à comprendre quelles sont nos propres limites (qu’est-ce que je suis prêt à pardonner, par exemple, et quelles attaques je refuse de laisser passer), on a la possibilité de s’ouvrir davantage à l’autre, étant plus à l’aise avec nous-mêmes. Ce n’est donc pas tant le discours qui me paraît un problème que la manière dont certains se l’approprient pour justifier un comportement finalement qui n’apporte de bien ni aux autres, ni à eux-mêmes au bout du compte…

    Aimé par 1 personne

  10. En couple, j’ai toujours été adepte de la théorie suivante ‘ si chacun se focalise sur les besoins de l’autre pour essayer de les satisfaire.. tout le monde sera servi et l’équilibre sera atteint systématiquement » . Le résultat ne s’est jamais fait attendre, le partenaire centré sur lui-même, sur ses besoins était toujours servi deux fois et moi y avait jamais au bout d’un moment personne pour me servir.. pire, ce comportement basé sur ‘l’autre avant’ résonnait dans la logique égocentrique de l’autre comme ‘oui , Moi toujours avant.. parce que je le vaut bien!! »
    Donc à mon avis ce que l’article essaie de nous dire est très pertinent s’il s’adressent aux bonnes personnes.. celles qui , par nature , adoptent une démarche ‘égoïste’ et individualiste dans une relation..
    Pour celles qui ont tendance à faire passer l’autre avant eux-mêmes, l’autre discours est plus approprié, voire nécessaire, pour faire équilibrer la balance.. mais d’un coté ou l’autre chassez le naturel, il revient au galop!

    J’aime

    • Je crois qu’il s’agit d’opter pour un bon équilibre (souvent plus facile à dire qu’à faire!). En effet, certaines personnes font sans cesse passer l’autre en premier de peur qu’il ou elle ne soit pas content, le ou la laisse, et ils sont prêts à mettre leur bonheur et leurs envies de côté constamment pour l’autre. Ce n’est pas ce que j’encourage, mais tu sembles l’avoir bien saisi :).

      J’aime

Laisser un commentaire